Une mort rapide pour lui de ma main …

 

 

Ou des années de batailles judiciaires ???

 

 

- Les yeux de ma fille quand elle m’a avoué ce qu’elle avait vécu, ne m’ont pas laissé le choix,

sa détresse ne voulait pas me voir en prison…

 

 

----------------------------------

 

 

- Ne vous fiez à aucune parole, ni a aucun écrit qui pourrait vous mettre dans une situation de stress d’angoisse ou de doute. Suivez tout simplement votre instinct, celui qui vous a permis de « survivre » jusqu’à présent.

 

 

- Ce que j’explique ici, ce sont les étapes à partir du moment où nous sommes entrés en gendarmerie, ce qui officiellement, devenait un dossier dans les « mains » de la justice.

 

 

- Nous avons commis quelques fautes qui auraient pu nous faire « gagner » du temps, j’y rajoute quelques « conseils » selon notre « expérience ».

 

 

- Mais, l’ignorance parfois, aide à avoir moins de craintes ou d’appréhensions et d’être plus spontané.

                                  
----------------------------------

 

   * Si vous avez vécu un inceste ou un viol  et que vous n'en avez parlé à personne au moment des faits (par peur ou autre) et que cela fait quelques années, voir beaucoup, et que vous n'avez pas de preuves, cela devient votre parole contre celle de votre agresseur (pas de traces, pas de témoins).

 

   * Réfléchissez à qui vous auriez pu en parler ou (insinuer sans être trop explicite), à l'époque, des personnes de votre entourage, comme ma fille qui en avait parlé à certaines de ses meilleures amies du collège, et qui restait dans la confidence pour ne pas lui faire de mal, mais qui ont pu attester pour le procès, ce qui a été un petit plus pour le dossier.

 

   * Si vous n'en aviez parler à personne à l'époque, avez-vous des personnes actuellement qui sont au courant de votre « histoire » (famille, amies ...) qui vous croient, qui pensent que l’individu en question « serait bien capable de faire cela » parce qu’ (ils ou elles) le connaissent et qui pourraient faire des attestations et vous soutenir moralement, si vous faites le premier pas pour porter plainte, car, c'est une des choses qui vous manquera si vous vous retrouvez « seule contre tous »,ma fille tient bon grâce à son tempérament fort et ses enfants, mais notre appuis (nous parents) et moi qui l’ai emmené en gendarmerie, a été l'un des « maillon fort » pour elle, nous l'avons cru et je pense que cela lui a donné le courage de poursuivre.

 

   * Pour l’avocat (si vous n’en connaissez pas) suivez les faits divers concernant ces sujets dans votre région,(achetez le journal ou cherchez sur internet) tous les procès faits, ou à venir (Surtout ceux aux ASSISES), car pour le choix, cela risque de vous freiner si vous rencontrez des personnes qui vous disent qu'il y a prescription (renseignez-vous avant pour cela),ou qu'il ne prennent pas ces dossiers, ou tant d'autres choses, car tous, ne sont pas experts ou habitués à « ce genre » de dossiers ou les procès aux assises, renseignez-vous sur cet avocat, moi je n'aurais jamais pris quelqu'un qui défend (tous ceux qui frappent à sa porte),un dossier où il faut défendre une personne accusée de viol ou d'inceste, pour moi cela aurait été hors de question. Pour notre part, nous avons préféré une femme avocate, qui nous avait été conseillée par une relation, pour son expérience dans ce domaine.

 

   - Mais ne vous démoralisez pas, ne baissez jamais les bras au moindre petit problème. Parce que vous avez rencontré une personne qui vous a déçus ou autre.                                                      

Si vous voulez faire le premier pas, soyez rapide à réagir, le temps qui passe risque de vous « ramener en arrière » et revivre vos peurs de l’époque, ce qui pourrait encore être un avantage pour votre « pervers » et une déception pour vous.  

                                                                       

   * Avec l'article du journal ou autre, il y aura les noms du ou des avocats qui ont défendu la victime, ce qui pourrait être un bon atout dans le choix de celui-ci pour vous représenter.

 

* En ce qui concerne ma fille, nous sommes allés directement en gendarmerie, je n'avais pas réalisé que nous allions avoir besoin d’un avocat, je pense aussi que, les « premiers pas » sont les plus importants, si une personne nous avait mal conseillé dès le départ, par manque d'expériences ou de connaissances, aller à la gendarmerie aurait peut-être été avec plus d'appréhensions.

 

   * Si, vous n'avez pas les moyens financier, vous pouvez prétendre à l'aide juridictionnelle si vous répondez aux 3 conditions suivantes :

 

      - Vos ressources sont inférieures à un plafond. 

      - L’action en justice envisagée n'est pas irrecevable ou dénuée de fondement.                         

      - Vous ne disposez pas d'une assurance de protection juridique couvrant les frais.

                                                                                               

   * Sachez bien que ceci est couteux et sans moyen de prévoir à combien cela va vous revenir. Plus ou moins ce sont des forfaits mais (chaque déplacement de votre avocat pour un papier ou vous représenter parce que votre « pervers » demande des actes qui oblige la justice à convoquer les avocats) peut vite faire monter la facture.

 

   * Nous, nous n'avons pas réfléchie sur ce point, car l’argent ne doit pas être un obstacle, nous n’avions pas de gros moyens devant nous, mais les grosses factures n’interviennent que lorsque vous approchez de la date du procès, ce qui peut être long, mais peut vous permettre d'avoir le temps de faire des économies, ce que nous avons fait (compter entre 3000 et 4500€ pour la victime qui porte plainte, et 1 500 à 2 500€ pour ceux qui se portent partie civile).

 

    * Mais, je pense que l’argent n’a plus d’importance dans cette situation, ma fille (toujours aussi fière et forte a voulu rester indépendante depuis le début et a fait un crédit à sa banque) nous aurions pu l’aider mais nous la laissons libre de ses choix, peut-être a-t-elle besoin de montrer que c’est elle qui décide maintenant, et non plus, « son pervers ».

 

 

- Si vous pensez que vous êtes prête, et que vous voulez que justice vous soit faite.

 

 

   * allez à la gendarmerie, pas le commissariat de police, car ils vous enverront en gendarmerie comme pour moi qui croyais que les policiers étaient plus aptes pour ce genre de fait.

 

   * Essayez de vous faire accompagner, par une personne proche (qui peut témoigner aussi, comme je l’ai expliqué plus haut), ce qui est bien dans ce cas de figure car, c’est le début des procédures le plus « enrichissant » pour le dossier, et si quelqu'un peut attester vos dires dès les premiers jours de l’enquête, c’est un plus, mais, car il y a toujours un mais, il faut avertir votre entourage que de faire des témoignages implique de se retrouver  (peut-être) devant la barre, dans un procès aux assises, donc il faut des personnes qui soient « fortes » et qui puissent vous soutenir pendant les années à venir.

 

   * Moi j'y suis allé avec ma fille, et les gendarmes ont bien vu que cela n’était pas pour leur faire perdre leurs temps, je leur ai dit la vérité (à l'avantage du suspect),car il est vrai que je croyais que c'était une personne à qui j'aurais pu confier « tous les enfants de la terre», mais qui, après réflexions, je me rend compte qu'il cachait bien son double jeu de « papi » aimant devant le pervers sexuel, car tous les souvenirs me revenaient et en fin de compte, tout ce que m'avait dit ma fille « collait » avec les dates de ses « mal être » quand elle était petite.

 

   * Mais, encore une fois, attention, car les vraies victimes subissent la bêtise des fausses déclarations, il y a de plus en plus de dépositions ou certaines jeunes filles portent plaintes pour viol contre leurs copains qui viennent de les « larguer » ou les parents qui se séparent et qui essayent par tous les moyens, même malsains comme celui-ci, d'obtenir la garde de ou des enfants, ce qui m’a été expliqué par les gendarmes, c’est pour cette raison qu’entre notre dépôt de plainte et la garde à vue du suspect il s’est passé plus de deux mois (80 jours), la justice prend le temps d’analyser chaque faits révélés.  

 

   * Ils en ont « l'habitude » et sont plus ou moins « rodés » ou formés sur ces sujets ou situations-là, c’est pour cela qu'il ne faut pas vous démoraliser, si vous avez entrepris de faire le premier pas, n'ayez pas de blocages, si vous avez l'impression de ne pas être écouté ou compris sur votre vérité, changez d'interlocuteurs, gendarmes, avocats ou autre, rien ne doit vous impressionner, « C’EST VOUS LA PLUS FORTE » avec ce que vous avez vécu, alors ne vous laissez pas impressionner ou influencer par un regard suspicieux, ou des chuchotements dans votre dos, vous êtes là pour une raison, vous délivrer « d'un poids, d'un fardeau … » qui a brisé votre passé mais qui ne doit pas détruire votre futur.

 

   * Moi bien souvent, devant ces personnes qui me font sentir leurs mépris pour X raisons, je pense très fort dans ma tête en les regardants (« JE LES EMMERDES » ils n'ont pas vécu ce que ma fille a subit, ou ce que moi je vie en tant que père), grossier, mais cela m'aide à avancer.

 

* Un point important : surtout restez discret sur votre dépôt de plainte, ne le dite qu'a des personnes de confiance ou restez dans le silence total, jusqu’à ce que vous ayez des "infos" de la part de votre avocat ou des gendarmes.

 

   * Nous, nous nous somme fait « doubler » par un membre de la famille qui a été au courant de notre démarche en gendarmerie, et c’est empressé d'aller le raconter au suspect, c’est pour cela qu'il a eu le temps de jeter tout ce qui était compromettant chez lui (livres et DVD porno) qu'il obligeait de regarder à ma fille (petite) et qui savait très bien où ils étaient cachés à l'époque des faits, mais que, malheureusement les gendarmes n'ont pas retrouvé le jour de la perquisition.

 

   * A partir de cette instant, la suite des procédures est expliquée dans la rubrique "l'histoire de ma fille".

 

   * Notre procès aux assises a eu lieu le 20 octobre 2016, au terme de cinq ans et demi (1924 jours), depuis la plainte du 15 juillet 2011, ce qui est relativement « rapide », sachant que l’individu était en liberté conditionnelle, à la maison.

 

- Pour conclure :

 

- Si vous avez été victime de ces faits et que vous vous sentez prête à déposer plainte.

Ne réfléchissez pas,

oubliez ce que vous venez de lire pour l’instant,

faite le premier pas vers la gendarmerie et tout le reste suivra au fur et à mesure,

moi je vous ai juste informé des « épines » qui pourraient vous faire du mal,

afin de vous donner une vue globale pour connaitre un peu les rouages de la justice par rapport à notre « histoire ».

 

- Nous avons « gagné » le premier procès malgré notre ignorance de tout cela, au départ.

 

- Chaque vécu, pour les victimes, peut amener la justice à réfléchir différemment.