Subir ... Souffrir ... Guérir ...

 

 Ou protéger les enfants le plus tôt possible ???

 

 ---------------

 

 

   * Je me dois d’être lucide sur ce fléau, le problème de l'inceste, pédophilie, viols …, tant de "mots" pour parler de la même destruction que cela occasionnent.

 

   * Nous ne pouvons pas « être derrière » chaque individus pour le surveiller ou toujours parler de ces sujets de conversations en famille, avec nos enfants ou avec des amis, ce qui contribuerais à engendrer des situations malsaines et embarrassantes si l'on se mettait à douter de tout et de tout le monde.

 

   * C’est ce qui m'a valu le fait d'être isolé ou rejeté, par peur des personnes qui ne font pas partie de ce « monde » et qui préfèrent rester à l'écart, chose que je comprends.

 

   * Ma fille a parlé, malheureusement trop tard pour vite intervenir quand son pervers a commencé à lui montrer son sexe en urinant pendant des promenades avec elle, sans aller plus loin, mais pour tester si l'enfant dénoncera cette scène à quiconque, comme elle était plus intimidée et choquée qu’autre chose, elle ne comprenait pas que cela allait aller beaucoup plus loin.

 

   * Et même si elle nous avait expliqué cette scène, nous lui aurions, fait la remarque, à lui, de faire attention quand il se « soulage » dans la nature, et nous serions passé à autre chose inconsciemment.

 

   * Mais il ne serait, peut-être, pas allé plus loin, en sachant qu’elle était susceptible de nous le raconter à chaque fois, ce qui, quand même, nous aurait mis « la puce à l’oreille ».

 

   * Et oui, derrière leurs "folies et leurs perversités " pratiquement insoupçonnables, se cachent de très grands prédateurs, calculateurs, manipulateurs et très patients dans certains cas.

 

   * Moi-même, vers dix ans, je me suis fait accoster (dans ma rue), a 100m de chez moi, par un individu d’une trentaine d’année, que je connaissais vaguement de vue, car il habitait a 500m de chez moi, en deux roues, qui m’a obligé à monter devant lui pour me raccompagner, et passant devant ma maison il a continué et m'a emmené dans un sous-bois à 1 km, m’a assis dans l'herbe et m'a demandé s'il pouvait mettre sa main dans ma braguette, je ne comprenais pas trop et je pleurais tellement qu'il m'a laissé partir, heureusement.

 

   * Rien que cette « petite aventure », je pourrais vous dessiner toute la scène avec chaque détails, pourtant cela fait 38 ans pour moi, tellement ce sont des choses qui se gravent à tout jamais en vous, (la peur doit contribuer à cela, je pense), je n’ose imaginer si cet individu avait été plus loin ce qui se serait passé dans ma tête.

 

   * C’était un « pauvre gars, vieux garçon » connut de tout le village pour sa perversité, mais à l’époque c’était encore trop « tabou » pour que quelqu'un agisse.

 

   * L'oncle de ma femme (le beau-frère de « notre » pervers), quand elle était petite, profitait de l'avoir sur ses genoux quand elle lui rendait visite en famille, pour la tripoter et la caresser comme une femme, ce qu’elle n’a pas oublié non plus.

 

   * Après lecture de tout cela, vous allez penser, que nous sommes la famille pas de chance, ou que le destin voulait former un "fluide pervers" autour de nous pour nous punir de quelque chose !!!

 

   * Ma femme, une de mes filles et moi-même, cela représente 75% de ma famille, mon autre fille a deux ans de moins que sa sœur, elle a un caractère très diffèrent et spontané, elle aurait parlé plus rapidement, voir dans l’heure qui suit, s’il l’avait touché ou montré son sexe, et ça il le savait, cela restait des phrases malsaines malgré ses 5 ans de l’époque, mais qu’elle se rappelle très bien, car cela a duré longtemps, avec toujours les mêmes approches :

 

   - Quand tu prends ta douche il ne faut pas prendre de gants, tu auras plus de sensations …

   - Lui faire regarder des films comiques interdits aux moins de 10 ans, mais avec beaucoup de scènes  

     et de vocabulaires très explicites sexuellement (elle se rappelle même des titres).

   - Ou à l’heure de la sieste, chez lui, dans sa chambre, fermer les volets et lui dire qu’elle pouvait se   

     « tripoter » que personne ne la verrait…

 

   * Tout ceci pour faire comprendre que ce n'est pas un « destin familial » ou autre, mais tout « simplement », que la perversité sexuelle et les pulsions incontrôlées de certains, voir beaucoup trop, sont omniprésentes autour de nous, et rien ne pourra éradiquer ces besoins malsains (surtout pour les hommes), de tous ces individus qui sont de plus en plus nombreux.

 

   * Tout actes subit, qu’il n’y est qu'une fois, ou que ceci ai duré pendant des années n'est pas justifiable n'y pardonnable.

 

   * Cela fait 6 ans que je suis « entré dans ce monde » que j’étudie et essaye de comprendre ce fléau, que je rencontre des personnes détruites ou qui n’arriveront jamais à trouver la paix, malheureusement.

 

   * Bien souvent, en en parlant autour de moi, afin de pouvoir trouver des « solutions ou des aides » avec des personnes que je rencontre, il y a une « spontanéité naturelle » homme ou femme, qui me dénoncent des faits que eux même ont subis, de leurs père, oncle, frère, voisin etc etc.

 

   * Peut-être perçoivent ils m’a détresse et ce confient plus aisément pour essayer, peut-être, de me réconforter, ou cela les « soulages » de pouvoir s’exprimer devant moi, à cause de l’histoire de ma fille.

 

   * Trop de personnes sont touchées par ce fléau et la justice n'est pas encore prête à agir et à réagir comme elle le devrait.

 

   * Ce qu'a vécu ma fille est ignoble, mais « impossible de revenir en arrière » pour changer quoi que ce soit, il faut savoir regarder devant et essayer de « recoller » des années de vie détruites, avec un entourage "soudé" et plein d'amour.

 

   * Je suis conscient que tout le monde n’a pas la « chance » malheureusement, d’être soutenues, et se sentent seuls avec leurs vécus.

 

   * J'aimerais tant pouvoir faire quelque chose, faire comprendre que ce n'est pas de leurs fautes, que la vraie vie ce n’était pas ça, ce n’était pas « mérité », ce n’était pas eux « le problème » ce ne sont pas eux « les méchants ».

 

   * Pourquoi s’infliger une "autodestruction" pour leurs futurs, la vie est trop courte pour se laisser

« ronger » jusqu’à son dernier souffle, ils passent à côté de leurs vraie vie et inconsciemment cela perturbe leurs, vraies familles, ceux qu’ils aiment avec un grand A, sans parler du milieu professionnel qui peut être aussi touché, sans possibilité de trouver confiance en eux, afin de vivre leurs vraies natures, qui auraient pu être que joie et bonheur, tout simplement.

 

   « Ce n'est pas parce qu’une personne arrache les branches d'un arbre par méchanceté et sans être conscient que cela puisse le détruire, que l'arbre se laisse dépérir ou mourir, regardez comme il devient plus fort et plus beau quand il est guérie »

 

   * Tout ceci pour faire comprendre que ma fille a eu beaucoup de « branches arrachées »,trop  tôt dans sa vie, mais, malgré le procès qui n'est pas fini, elle a déjà commencé sa reconstruction, encore beaucoup de « travail » à faire, mais je la connais et je sais qu'un jour elle mettra de côté cette période de sa vie, afin de ne regarder que devant elle.

 

   * C’est à cause de tout cela, que j’ai réalisé que « ce qui est fait, si horrible soit-il, est fait et derrière »

 

   * Le courage de mon enfant, d’avoir subi pendant des années, d’avoir trouvé le courage d’en parler, de commencer sa reconstruction malgré le procès qui n’ai pas fini et de n’avoir qu’un but, celui d’oublier…Ce doit de devenir une force puissante, afin de protéger le devenir des nouvelles générations, pour ne pas qu’ils aient à souffrir un jour comme elle.

 

---------------- A l’ instant où vous me lisez -------------------

 

   - Combien d'enfants  sont en train de subir ces actes ignobles ......................................            ?

 

   - Combien de jours, de mois ou d'années cela va durer ................................................            ??

 

   - Combien d'enfants vont mourir sous la violence d'un fou ........................................            ???

 

   - Combien d'enfants vont croire que c'est de leurs fautes ..........................................            ????

 

   - Combien d'enfants passeront toutes leurs vies d'adultes à culpabiliser ...............            ???????

 

   - Combien de temps pour sauver les générations à venir ....................................          ???????????

 

  - Combien de temps allez-vous mettre pour reprendre votre vie en oubliant ce que vous venez de lire ??????????????

 

   * Ceci est devenu mon "combat", les enfants de mes enfants et les générations à venir.

 

   * Mon but est de faire parler l'enfant le plus rapidement possible, même si, malheureusement, il vient de subir.

 

   * Il faut qu'il se fasse comprendre le plus vite possible, les "dégâts" occasionnés auront moins de répercussions sur son avenir,(se rappeler vaguement, d'avoir vécu quelque-chose de pas bien) plutôt que de se laisser détruire pendant des années, qui pourrait être destructeur pour son avenir, de là, la petite « goutte d’eau » du petit livre que j’ai réalisé afin de comprendre un enfant, ne serait-ce que par les couleurs qu’il utilise.

--------------

 

DES PERVERS IL Y EN A TOUJOURS EU

 

ET IL Y EN AURA TOUJOURS ...

 

--------------

 

   * Plus les enfants parleront vite, plus, ceux qui leurs font du mal réfléchiront à deux fois avant de passer à l'acte, car pour l'instant, ils suivent les faits divers, et comprennent très bien qu'il y a une infime chance que la victime ou la justice les inquiètes, faute de lois solides, protègent les enfants et faute de places dans les prisons...

 

   * Le contrôle  judiciaire n'est pas une solution, mais c'est ce qu'a trouvé la justice  pour faire de la place dans le milieu carcérale.

 

   * La plupart des gendarmes que j'ai rencontré sur ce parcours, me l'on bien confirmés, la justice est dépassée, pour vous donner un "petit" exemple, hors sujet de ma fille, mais qui démontre l’absurdité du contrôle judiciaire et qui ne remonte pas si loin sans faire de religion :

 

   - L'individu qui a égorgé un prêtre à Saint-Étienne-du-Rouvray, était sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique, s'il y avait eu de la place en prison, cela ne serait peut-être pas arrivé.

 

 

 - Un point important sur une de mes grandes colères entre autres...

 

   * Trop souvent, voir systématiquement, chaque personne (surtout masculine) à qui j’en ai parlé ces six dernières années, m’ont toutes répondues, instinctivement :

 « Je l’aurais tué ».

 

   * Je les laisse dire, je commence à en avoir l’habitude, mais je tiens à préciser que cela fait très mal à entendre.

 
   * Je ne suis pas du genre à me défiler quand la situation tourne mal, mais merci à la « spontanéité » humaine qui répond cela devant un père à qui c’est arrivé, donc un homme qui est censé protéger sa famille, soit, mais qui souffre d'entendre à chaque fois la même chose.

   * Je me mets à leurs places, mais c'est trop facile comme réponse, je voudrais leur faire comprendre que je ne vis pas un seul jour sans y penser, encore plus avec ces décisions de justice qui finissent de me détruire à petit feu.

   * J’ai eu le choix au début, quand ma fille a parlé, soit j'allais directement mettre un terme à la vie du violeur de mon enfant et je me suicidais pour ne pas faire 20 ans de prison à sa place, ou soit je restais auprès d’elle qui avait plus besoin que je sois proche pour la soutenir de toute mes forces, pour envoyer ce pervers en prison jusqu'à son dernier souffle.

 

MOI, j’ai fait le choix :

 

... De le regarder souffrir tout au long des procédures et des procès.

 

... De savoir qu’il était angoissé quand il m’a vu avertir tout son voisinage que c’était un violeur d’enfants.

 

... De le voir aller porter plainte contre moi quand je lui hurle ce que je vais lui faire s’il sort de chez lui.

 

... De ressentir sa peur, maintenant qu’il sait que je suis fiché « grâce » à lui, pour la simple et bonne raison que même la justice ne sait plus si je vais faire « le grand saut ».

 

... De le voir seul, maintenant que sa propre famille qui le défendait au début l’abandonne.

 

... De le voir apeuré quand il passe son portail, et qu’il me voit dans mon véhicule dans sa rue pendant des jours.

 

... De savoir que je n’abandonnerais jamais et de nous voir uni, ma vraie famille et moi plus que jamais pour lui faire « payer » ses fautes…

 

Je ne lâcherais rien, tant que ma fille ne sera pas libérée

 

C'est ma nouvelle vie à cause de lui ...

 

   * Je ne voulais pas en parler, car c’est l’histoire de ma fille avant tout, Je n’ai pas à me justifier de quoi que ce soit, mais la colère me prend d’écrire tout cela.

 

- On va dire que c’est mon quart d’heure.

 

   * Pour être bref, depuis fin 2013,je n’ai plus de vie sociale, ni professionnelle, je croyais que cela allait prendre 3 ans maximum et qu’après tout cela, on reconstruirait tout, on repartirait de « zéro » en laissant de côté le passé, mais je me suis laissé « enfoncer » par ce qu’a vécu ma fille et cette attente due à la justice, en me disant à chaque fois que je reprendrais ma vie après avoir réglé le « problème » de ma fille.

 

   * Mais, les années ont passées et aujourd’hui en 2017 je me retrouve bien dépourvu de tout car, au fil du temps j’ai voulu protéger mon entourage personnel et familial (maman, sœurs etc…) de mes obsessions à leur en parler tout le temps, ce que je me suis rendu compte et qui m’a obligé de m’éloigner d’eux.

 

   * Coté professionnel, j’avais ma petite entreprise que je dirigeais sans gros soucis ou quoi que ce soit, mais quand vous avez une clientèle et qu’il faut faire du relationnel, qu’à chaque jours qui passent, vous ne voyez rien qui « bouge » pas de courriers, pas de procès en vue, rien de rien, les avocats qui sont surbookés et qui ont oublié votre détresse, j’ai perdu tout repères d’une vie « normale ».

 

   * J’ai été obligé d’arrêter mon activité, car je ne supportais plus de me forcer à sourire et d’entendre les gens qui se plaignent constamment pour de multiples petites choses banales de la vie, cela m’a mis dans une position de recul.

 

   * En lisant cela vous devez penser, que je suis en déprime totale, cela pourrait y ressembler mais dans chaque épreuves, aussi dures soient elles, j’ai toujours réussi à garder le contrôle et l’espoir, malgré mes 48 ans, j’ai une vie à finir avec ma femme, mes enfants, et mes petits-enfants, alors ce n’est pas un « gros pervers de merde » qui va me détruire tout cela.

 

   * C’est pour cela que pour me « calmer » depuis sa libération du 17 janvier 2017, je lui mets très souvent une grosse pression pour qu’il se rappelle que je serais toujours là, en plus je « sent » que nous sommes sur les dernières épreuves et la « dernière ligne droite », ce qui serait dommage de tout gâcher.

 

   * La justice le « classe » dans la catégorie « présumé innocent » ce qui est vrai aux yeux de la loi mais plus les miens, cette justice n’a qu’à bien réfléchir avant de remettre le violeur de mon enfant chez lui, a 20 min de chez moi…

 

   * La mort aurait été trop rapide pour lui, je ne cache pas que si après le procès en appel il est reconnu innocent grâce à son avocat qui pourrait trouver des failles dans le fait que nous n'avons pas de preuves 19 ans après.

Que ce sont les paroles d'une enfant (de 6, 8 ans de l’époque) etc. etc....

- Là, oui, je prendrais « le relais » de cette justice destructrice.

- Là, oui, je ne pourrais plus vivre en sachant que ce monstre est chez lui.

- Là, oui, je vengerais l’honneur de mon enfant.

- Et là, oui, je lui dirais en face, que sa dernière heure, je la détiens entre mes mains.

 

- Il a touché à l’une des choses les plus précieuses de ma vie.

- L’amour qui s’est forgé en moi grâce à ces « trésors ».

- Me donnera toujours la force de me battre pour ceux que j’aime.