... Rédigé en septembre 2017 ...

 

« Pour le meilleur et AVEC le PIRE »

 

Elle avait 6 ans ... il en avait 55

 Elle a aujourd'hui 25 ans ... il a 74

 

 

- Le parcours de ma fille du « début à la … »

Six ans de procédures interminables sans pouvoir mettre le mot FIN

à cause de la justice.  

 

- Elle parla à 18 ans, en juillet 2011.

- Des lois « protectrices » pour les mis en cause.

                         - Des lois « destructrices » pour les victimes.     

                                           
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   * Le pire dans tout cela, quand ma fille a parlé, je me suis retrouvé, n'y dans un état de colère, n'y dans le vœu de vengeance immédiate, mais mon cerveau a fait un retour en arrière, comme si le conscient n'avait pas déchiffré les alertes et les signes de sa détresse de l’époque, mais que le subconscient avait déjà décodé depuis longtemps et qu’il avait gardé secret toutes ces années.

 

    * Chaque jours passés avec mon "BéBé", depuis le début des faits, venaient de basculer dans la compréhension la plus terrible...ce n’était pas sa vraie nature, sa vraie vie d'enfant, ses vrais caprices ... Tout avait été faussé.

 

   * C’était une vie "formatée" par le chantage constant de cet individu sur ma fille pour assouvir ses « petits plaisirs » :

                    (si tu en parle je vais me pendre,

                                            tes parents vont se séparer,

                                                              ou je ferais du mal à ta petite sœur etc etc).

 

 

   * Il a joué avec « la plus grosse faiblesse de ma fille, " L’AMOUR ".

 

                   C’était une vie de crainte et de peur qui l’empêchait de s’épanouir.

 

                             C’était une vie de "femme violée" dans un corps d'enfant.

 

 

*** Les « signes » que nous aurions dû comprendre dès ses 6, 7 ans ***

 

   * Au début de son « histoire », (un peu plus nerveuse de jours en jours).

 

   * Des nuits agitées et parfois très courtes.

 

   * Elle arrivait à sourire (avec son petit visage) comme une enfant mais, était détruite de l’intérieur (se       mettait en retrait).

 

   * Des hausses et des baisses inexplicables de poids.

 

   * Dès son entrée au collège vers 10 ans, un caractère plus dur, ce qui créait des conflits fréquents à la   maison (sans cause apparente).

 

   * Des résultats scolaires médiocres, bien que nous savions qu'elle avait un très bon potentiel.

 

   * Une agressivité et une colère, inexplicables pour nous (parents), qui augmentaient de jours en jours.

 

   * Etc etc...Tous ces signes qui « peuvent » faire partie d'une vie normale, mais jamais nous n’aurions pensé ce qui se passait dans notre dos, jamais nous n’aurions pu mettre le mot "inceste ou viol" sur ces évènements, si elle n'avait pas eu le courage de parler un jour.

 

   *  En y réfléchissant maintenant, la personne à qui j'en veux le plus, c’est moi, qui, emmenait ma fille chez son "bourreau" pour passer le weekend, ou les vacances avec ses grands-parents, "sa mamie, son papi" le visage triste de mon BéBé qui me regardait partir, et moi qui ne comprenait pas que sa bouche n’arrivait pas me parler, mais que l'expression de son visage, me disait, de ne pas la laisser avec lui...

 

   * En grandissant (l'adolescence se faisant) elle voulait aller de moins en moins chez lui, ou toujours en présence de quelqu’un, sans plus vouloir y dormir.

 

   * Sa "délivrance" a commencé, avec la connaissance de son premier petit ami, vers ses 14 ans, elle était en âge de prendre des décisions et elle n'envisageait plus du tout de retourner chez ce monstre. Nous la laissions libre de ce choix, bien que nous ne comprenions pas pourquoi !!!

 

 

*** De 14 à 18 ans ***

 

 

   * Beaucoup d'agressivité et de colère à la maison, limite (je m’en fous de la vie).

 

   * Violente physiquement avec son premier petit ami, ce qui engendrait de gros conflits entre eux,  que nous avons découverts plus tard.

 

   * Elle lui en avait parlé (par obligation), comme il était censé être son premier (rapport sexuel), il c’était bien rendu compte que c’était faux.

 

   * le fait de savoir qu’il aurait pu nous en parler, elle s’était mise en « position de défense » contre lui malheureusement, elle était agressive constamment et physiquement en plus, souvent il a voulu nous en parler, quand elle lui faisait des crises d’hystéries, mais cela engendrait encore plus de problèmes entre eux, car elle était « déchirée » entre l’amour qu’elle avait pour lui, et le fait d’essayer de nous protéger (nous parents).

 

   * le plus dramatique est qu’elle se sentait coupable de ce qu’elle avait vécu à partir de ses six ans, « elle l’avait cherché », « s’il m’a fait cela c’est ma faute », etc etc… chose qu’elle croyait encore à ses 18 ans avant que la justice et nous lui fassions comprendre qu’elle n’y était absolument pour rien .

 

   * Son deuxième petit ami à partir de ses 16 ans ,qui est encore avec elle au jour d’aujourd’hui et qui est le père de ses deux enfants de 3 et 1 an,(garçon et fille),avec qui elle a fugué vers ses 18 ans de la maison familiale, car les tensions étaient devenues trop fortes sous notre toit, je comprends aujourd’hui qu'elle ne pouvait plus vivre avec son lourd secret, mais que tous les jours qui passaient sans réussir à nous en parler, devenaient de plus en plus « étouffants » pour elle.

 

   * Nous apprendrons plus tard, sur ses dépositions en gendarmerie, qu’à certaines périodes de son adolescence elle aurait voulu se prostituer ou se suicider, car elle se sentait « sale, souillée et détruite » de ce qu’elle avait vécu.

 

   * Mais, malgré cette dureté de la vie qu'elle avait déjà, et les mauvaises notes dans ses études, elle réussira à obtenir un BAC pro et avoir son permis de conduire dans la « foulée ».

 

 

 

*** A 18 ans ... Elle trouve la force et le moment pour tout nous avouer ***

 

 

   * Pour elle, c’était MAINTENANT. Après s’être prouvé que ce n’était pas « une moins que rien » grâce à son diplôme et son permis de conduire, le secret qui lui avait fait faire tant d’erreurs avec ceux qui l’aimaient vraiment, devait être dévoilé pour la soulager d’un gros fardeau.                             

 

   * elle s’expliqua d’abord, à la maison avec sa mère, qui fort heureusement, ne fléchit pas au vu de la détresse de sa fille et réussi à canaliser ses émotions. Déchirée intérieurement par l’image d’un « père » qui l’a élevé et un « papi »qui a violé sa propre fille.    

                                                                                        

   * Après avoir fait le premier pas avec sa mère, elle lui demanda de pouvoir m’en parler la première, ce fut un texto, car je travaillais en grand déplacement à l’époque à 9 h de route de la maison, ceci a peut-être contribué à ce qu’elle trouve ce jour-là propice, pour ne pas avoir à me dire tout cela en face, chose qui aurait pu la déstabiliser (je suis un homme, et cela était plus dur pour elle).

 

 

 

***  Voici le texto que je ne souhaite à personne, et qui va être le commencement de tout ***

 

 

   « Papa, il faut que je te dise ce qui me ronge depuis des années. On m’a arraché la vie alors que je n’étais qu’une enfant. Papa, il m’a fait du mal pendant longtemps. Je te dis ça, ce soir, je suis désolée, Papa, mais je ne veux plus garder ça pour moi.je me sent sale, j’ai peur de tout. Je n’ai jamais réussi à trouver les mots pour te le dire. J’ai gâché trop de choses. C’est dur papa… »

 

 

   * C’est à ce moment-là que le cerveau prend des « tas de données », ce que j'explique plus haut.

 

   * suite à cela, sans trop comprendre mais voyant bien qu’il y avait quelque chose de grave, au vu des phrases que je venais de lire, et connaissant très bien ma fille qui serait incapable d’aller si loin « par humour » mais s’en savoir de qui elle parlait, je lui ai téléphoné, c'est à cet instant que toutes les vies autour d'une « histoire » comme celle-là, basculent dans l’obscurité, plus rien ne sera plus jamais pareil.

 

   * Ce qui l'a le plus soulagé, est qu'à aucun moment, ma femme et moi, n’avons mis de doutes sur ses dires, même sa petite sœur a fait des rapprochements avec certaines situations et paroles en rapport avec leur enfance.

 

   * Pourquoi inventer une chose pareille, tout devenait plus clair pour nous par rapport à toutes ces épreuves inexplicables et éprouvantes que nous venions de vivre en la regardant grandir toutes ces années-là.

 

   * Je ne suis pas revenu à la maison tout de suite, car après m’avoir raconté une partie de son mal être et ce qu’elle avait vécu petite, je lui ai demandé ce qu'elle voulait que je fasse, elle me dit que c’était fini maintenant et que le mal était déjà fait, que cela ne servait à rien de se précipiter (c’était derrière).

 

   * Après réflexion, je pense qu'elle a sauvé ce monstre, car si j'étais revenu tout de suite, ce n'ai pas chez moi que je serais descendu directement ... cela m'a permis d'encaisser le coup et de revenir plus réfléchis au vu de la gravité des faits, bien que mon but, à ce moment-là, était de mettre ce pervers dans mon coffre et de lui faire avouer tout ce qu’il avait fait à mon enfant, mais en y  réfléchissant, aurais-je voulu le voir mort ou le
voir souffrir aussi longtemps que mon BéBé, si ce n’est plus.

                                                                                                               

 

( Je pense que la mort aurait été trop rapide et échappatoire pour ce genre d’individu ).

 

 

*** Vendredi 15 juillet 2011…La justice « rentre en scène »***

 

 

   * Après avoir serré très fort ma fille dans mes bras et mures réflexions avec ma femme nous lui avons demandé d’écrire, dans un endroit calme et seul, sur une feuille, tous les agissements pervers qu'elle avait subi dans son enfance avec un maximum de détails afin qu’elle ne soit pas obligée de me le dire en face, pour ne pas la « bloquer » afin qu’elle ne minimise pas les actes de viols et autres, ce qui a failli me mettre une deuxième fois à terre, au lire de ses écrits.        

 

        

*** Je l'accompagne à la gendarmerie ***

 

 

   * Je me rappelle qu'elle était heureuse et soulagée d'avoir trouvé la force de nous en parler, la grosse pression de l’aveu était passée.

 

   *J’ai exposé les faits au gendarme de service, et fort heureusement, c’était une personne qui avait déjà eu à s’occuper de dossiers concernant ce sujet ; à ce moment-là, tout était dans les mains de la justice, chose que je regrette « amèrement » aujourd’hui, car, cela a fait plus de six ans en septembre 2017 et ce n'est toujours pas fini.  

 

   * Je me souviens que ce gendarme, à l’époque, m’avait expliqué que ces dossier-là, pouvaient prendre (au moins deux ans), j’en « rigole » encore un peu aujourd’hui. En correctionnelle peut-être. Je n’y connaissais rien aux « longueurs » des procédures, mais malgré la longue attente qui nous fait beaucoup souffrir, je préfère que cela se passe aux assises, cela veut vraiment dire que ma fille est « reconnue victime » par la justice, et qu’un vrai procès doit être fait contre le mis en cause.

 

   * J’aurais préféré que cela soit une « énorme blague » de sa part, comme cela elle n’aurait pas subit ce qu’elle a vécu, qui, malheureusement, restera à tout jamais « accroché » à sa vie.

 

   * Sur ce, nos dépositions sont prises, à ma fille et à moi, les gendarmes nous disent qu'ils prennent le relais.

 

 

* Le début de perte de mois et d'années insupportable (pour résumer les dates)*

 

 

 

   * 15 juillet 2011 ……………………. Plainte en gendarmerie 

 

 

 (((((( 80 jours sans nouvelles ??? ))))))               

 

   * 3 octobre 2011…………Perquisition au domicile de l’accusé et Garde à vue.

 

 

 - Suite à ses déclarations, de ses propres dires en parlant d'une enfant de 6 ans qui se trouve être sa petite fille.

 

- Elle était vicieuse.                                                                                               

- C'est elle qui cherchait à voir quand j’urinais.                                                   - Elle n’était pas appétissante.  

- Elle ressemblait à un coton tige                                                                            

     - Elle n’était pas belle, elle n'avait rien pour elle.                                               

     - Elle devait rêver qu'elle faisait des fellations à son grand père.                       

     - Elle était jalouse de mon couple (lui et sa femme).                                         

     - Je ne comprends pas pourquoi elle fait ça !!!!!

 

                           - Et tant  d'autres choses … à 6 ans !!!

 

 

 

   * 4 octobre 2011 Il est incarcéré directement derrière sa garde à vue.

 

 

(((((( 147  jours de détentions ))))))

 

 

   * 28 février 2012 Au bout de 5 mois son avocat réussi à le faire sortir (sous contrôle judiciaire).

 

   * Pendant cette période,  les gendarmes ont fait le tour de l'entourage pour des dépositions et il s’avèrera que depuis plus de 18 ans il passait ses fantasmes aussi sur sa belle-mère, veuve, qui était âgée de 70 ans, qui fit une déposition en apprenant ce que son arrière petite fille  avait subi, mais qui avait eu peur de parler à l’époque, et qui voulait emmener son secret dans la tombe afin de ne faire souffrir personne, une pauvre femme sans défense mais en y réfléchissant bien, aurait pu sauver ma fille si elle avait parlé au début de son calvaire, ma fille n’était pas née.....

 

   * Passage obligé, pour ma fille, devant des psychologues, désignés par la juge en charge du dossier, afin de faire un bilan de personnalité etc etc, qui confirmeront, malheureusement, qu'il y a de "GRANDES CHANCES" qu'il y est eu inceste, très tôt dans la vie de mon enfant avec des conséquences sur son futur ...

 

   * Confrontation entre ma fille et lui devant la juge (qui a été une grande épreuve à surmonter pour elle n’ayant pas vu ce pervers depuis des années).

 

 

*** Après tout cela (le calme plat) jusqu’en 2014 ***

 

 

(((((( 1 177 jours )))))) plus de 3 ans depuis le jour de la plainte

 

   * Un courrier du 4 octobre 2014 nous mentionne que le procès sera jugé aux assises comme le demande la substitut du procureur qui, estime que ce dossier est « solide et plausible » au lire de l’attestation de l’arrière-grand-mère en plus des dires constants de ma fille qui sont toujours les mêmes dans le moindre détail au fil des années, et non en correctionnelle (entre un vol de vélo et un non payement de PV)!!! Ce qui est une petite « victoire », car nous comprenons très bien, à ce moment-là, qu’il va falloir encore attendre des années afin que la justice daigne nous trouver une date de procès sur leurs plannings surchargés, sachant que, priorité est donnée aux individus incarcérés en attente de leurs jugements.

 

« OUPS » notre « pervers » est à la maison sous contrôle judiciaire, cela peut prendre une éternité.

 

   * Le plus dur dans tout cela est que, ma fille ayant voulu en parler afin de pouvoir commencer sa « reconstruction » vers ses 18 ans, est dans l'obligation de toujours expliquer en détails, chaque scènes vécues, chaque fois que la justice le lui demande, tout faire remonter les souvenirs douloureux, d'être jugé par le regard de beaucoup de personnes croisées sur ce dossier, sans parler de sa famille à lui, qui a pris position contre ma fille, (comme dans les vielles campagnes).

 

 

                        " On sait, on s’en doutait,

                                mais il ne faut pas en faire tout un scandale,

                                        fallait pas aller si loin et porter plainte,

                                              on le connaît, il est gentil ".

 

                                        Sans parler de la petite phrase qui tue, ( C’EST RIEN ... ).

 

 

 

 ENFIN

*** ...  1 er Jours du procès ... 20 octobre 2016  ...***

 

 

 

   * Tout cela a mis 5 ans et demi ((((1 924 jours)))), avant de pouvoir, enfin, avoir une place dans une cours d'assise pour pouvoir faire le procès de cet individu qui a, cette année-là, 73 ans (en 2016).

 

   * Pour info : Ma fille est enceinte de son 2eme enfant, elle accouchera 10 jours avant le procès le 10/10/2016.

 

 

*** 20 et 21 octobre 2016……………… Procès aux assises de 2 jours ***

 

 

   * Il comparait libre les mains dans les poches, AVEC UN GRAND SOURIRE de, (je ne risque rien), son avocat avait dû le réconforter au fil des années en lui expliquant que c’était paroles contres paroles et qu’il n’y avait pas de preuves.

 

    *  Un procès comme cela est très dur, l'avocat de la défense essaye de vous faire passer pour l'accusé, le moindre petit « accroc » de votre vie est scruté et passé au crible, vous entendez des choses ignobles et vous n'avez rien le droit de dire tant que vous n’êtes pas à la barre, moi, depuis toutes ces années d’attente je n’avais jamais voulu entendre de la bouche de ma fille ce qu’elle avait subi, je l’avais lu sur les rapports, j’étais au courant, mais je n’aurais jamais supporté de vive voix.

 

    * Et, malheureusement, elle est obligée d’expliquer (à la barre), chaque détails, chaque scènes, chaque atrocités que ce monstre l’a obligé à faire et qu’il lui a fait, tout sort de sa petite bouche, les cinq ans et demi insupportables d’attente jusqu’à cet instant-là ne sont plus rien, à côté des 15 mn (atroce à entendre pour moi) que ma fille énumère tout cela.

 

    * Elle est restée forte, n’a pas craqué, a même pu expliquer tout cela en regardant ce pervers dans les yeux…. Il était très mal dans sa misérable peau.

 

 

 - Un jour, au début des procédures, elle m’avait dit une phrase qui restera toujours en moi :

 

" Papa, moi j’ai grandi avec ce qu’il m’a fait, vous ça fait qu’un an que je vous l’ai dit ".

 

   * Je comprenais mieux, en l’a voyant à la barre ce qu’elle voulait dire à l’époque.

 

   * C’était son moment à elle, plus rien n’aurait pu s’interposer entre ma fille et lui. Elle explique tout, dans les moindres détails, presque avec un sourire « libérateur ».  

                                                  

   * A la fin de ces deux jours interminables, la substitut générale déclare d’une voix forte en regardant ma fille dans les yeux :

 

 " OUI, l’État que je représente vous reconnaît VICTIME, OUI mademoiselle "

 

 

   * Elle énoncera une peine de (10 ans pour viol avec circonstances aggravantes) et (10 autres années pour atteinte sexuelle sur un mineur de moins de 15 ans par ascendant), mais explique que, comme en France on ne cumule pas, elle demanda 10 ans fermes au vu de son âge avancé.

 

   * Les six jurés, après délibération, reconnaitront l'accusé coupable à la majorité absolue sur tous les chefs d'inculpation, et le condamnent à 9 ans de prison ferme, il sera incarcéré directement, (il souriait moins).

 

   * Son droit lui donne dix jours pour faire appel de cette décision, ce qu'il fait automatiquement en sachant qu'il avait 9 ans derrière les « barrots » à faire, et que du haut de ses 74 ans ,c’était plus ou moins la mort assurée en prison. Chose qu’il a dus regretter plus tard car vous allez « voir »les absurdités de la justice.

 

   * Voici la grosse part de colère que j'ai contre TOUS les droits qu'ont les accusés et les décisions grotesques de certains magistrats.

 

 

*** 7 décembre 2016... Au bout de 47 jours de prison !!! ***

 

   * Il fait une demande de sortie pour des raisons de santé, (bizarrement pendant les cinq ans et demi d'attente du procès il n'a même pas eu une migraine, mais soit, la commission passe le 10 janvier 2017, et voilà qu'au bout de 88 jours de détention il se voit accordé une mise en liberté avec effet immédiat le 17 janvier 2017, et encore une fois, sous contrôle judiciaire.

 

   * J’ai lu le rapport du médecin généraliste qui l’a ausculté et il s'avère qu'il n'y a rien d’alarmant de la bouche de mon médecin traitant. Mais les prisons sont pleines, la nôtre a plus de 70 détenus qui dorment sur des matelas au sol et il y a des lois pour les plus de 70 ans qui les classent dans des catégories de (petits pépés qui pourront plus faire de mal) alors qu’il avait 55 ans quand il a commencé à faire du mal à ma fille, et 50 ans avec sa belle-mère, surtout qu’en prison il faut beaucoup de suivi et de personnel pénitentiaire  pour s'occuper d'un individu comme lui, pour les déplacements, visite médicale ou autre...

 

   * Alors, la justice n’a que faire des procès qui sont si longs à venir et destructeur pour les victimes, et la responsabilité que doit subir ces 6 jurés « populaires » pour condamner un homme à de la prison ferme, peut-être en culpabilisant de l’avoir fait au jour d’aujourd’hui, sans savoir que l’individu a été libéré au bout de 88 jours.

 

 

 

*** 17 janvier 2017…………… libre sous contrôle judiciaire ***

 

 

    88 jours, contre neuf ans !!!

 

   * On ne demandait pas qu'il purge toute sa peine, vu son âge, mais au moins le laisser en détention jusqu’au deuxième procès qui devait se dérouler dans les six mois, voire un an.

 

   * C’est pour cela que je vous expliquait qu’il doit avoir des regrets, une fois rentré chez lui, il a dû prendre conscience qu’il n’aurait pas dû faire appel du premier jugement, et finir sa vie à la maison, sous contrôle judiciaire, soit, mais bien au chaud dans ses pantoufles, maintenant il est obligé de subir le procès en appel « qu’il a lui-même demandé » mais ma fille aussi malheureusement.

 

    * Trop près du procès du 20 octobre 2016 et des cinq ans et demie d'attente depuis la plainte, j’avais épuisé toute mon énergie, pas le temps de se reconstruire, mes deux genoux ont touché terre quand ils l’ont sorti de prison, ma fille en voyant dans l'état que j'étais m’a dit :

 

 

" Papa, je suis désolé, je n’aurais pas dû parler "

 

 

   * C'est elle qui est  Désolé, après ce qu'elle a vécu, toutes ces années à subir la perversité d'un monstre, toutes ces années à être obligé de se rappeler des moindres détails de ses viols pour le procès, et c'est elle qui est Désolée ...merci merci beaucoup la justice…….

 

   * A aujourd’hui en septembre 2017, cela fait plus de 6 ans,

 

   * (((( 2 271 jours )))) que ma fille a dénoncé les faits, il est tranquille chez lui parce que "Monsieur" a fait appel, toute la justice et les droits qu'il a, lui "caressent" le dos en lui disant,(vous avez fait appel, donc, vous êtes présumé innocent) rentrez chez vous.

 

 

Et les victimes, elles sont où dans leurs petits livres rouges du code pénal ...???

 

 

   * Pour résumer « l'histoire » à ce stade des procédures, nous attendons le procès en appel.

 

   * Petite info sur les six années qui viennent de passer :

 

   * Un individu en attente de son procès est prioritaire, s'il est incarcéré, par rapport à ceux qui attendent en liberté conditionnelle à la maison, le nôtre aurait pu se faire dans les 3 ans à partir de sa garde à vue, (nous avons attendu cinq ans et demi).

 

   * Suite au premier jugement fait en octobre 2016, s'il était resté en prison, le procès en appel aurait pu avoir lieu dans les six mois, voir un an. Comme ils l’ont libéré sous contrôle judiciaire, cela peut prendre, maintenant 2 à 3 ans.

 

   * Cela aurait pu se faire, pour ma fille, les deux procès, en 4 à 5 ans s’il était resté en prison, nous en sommes à plus de 6 ans (2 271 jours) et nous n’avons toujours pas la date du prochain jugement, en sachant qu’en plus il aura une troisième « chance » de pouvoir faire durer le « plaisir » grâce au pourvoi en cassation…BINGO…on prend les mêmes et on recommence.

 

   * La justice est dépassée par ces fléaux qui sont l'inceste ou les viols, en plus de cela les prisons sont pleines, plus de places, trop de nouveaux dossiers tous les jours, la petite délinquance occupe trop l'espace carcérale, ce qui ne laisse plus de place pour les vrais criminels.

 

 

 

MERCI LA JUSTICE DE TOUTE CETTE PERTE DE TEMPS QUI DÉTRUIT LES VICTIMES A PETIT FEU

 

ET QUI NE LEURS DONNE PAS OU PLUS ENVIE DE SE BATTRE  PAR PEUR DE TOUT CELA.

 

 

 

   * J'espère pouvoir finir cette page un jour, en mettant le rapport du procès en appel de ma fille, et pouvoir dire que cette histoire est enfin finie. Afin que nous puissions regarder devant nous, et non plus, en arrière, en espérant qu'elle ait la force de tenir comme le premier procès, mais, ce jour-là, il va falloir ressortir les vieux "démons du cerveau" ce qui n'arrange pas un être qui essaye d'oublier pour se reconstruire, en sachant que maintenant il y aura 9 jurés en appel au lieu de 6 au premier procès, qu'il va falloir convaincre encore une fois, en continuant de subir le mépris de l'avocat de la défense...

 

 

   * Pour l’instant je suis en colère parce que je ne peux pas mettre le mot FIN sur toutes ces procédures.

Je suis sûr que ce jour-là, sera une grande délivrance et le plus beau jour de ma fille.

 

Je sais que son énorme courage aura gain de cause…

 

 

« Papa, moi j’ai grandi avec ce qu’il m’a fait ... »

 

 

 

septembre 2017.............